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Rapport BC Mine 2024
Les effets des tarifs américains sur certains éléments de la chaîne d’approvisionnement sont considérables. Toutefois, les perspectives pour l’industrie minière de la Colombie-Britannique demeurent très favorables, car la valeur des minéraux critiques extraits dans la province a augmenté en 2024. Les débouchés pour la Colombie-Britannique ne se limitent pas au marché américain, les produits miniers de la province étant en majorité exportés vers d’autres régions du monde. En outre, de nombreuses entreprises canadiennes ont déjà commencé à chercher d’autres partenaires. Si l’incertitude créée par la politique commerciale des États-Unis influence la prise de décision des entreprises au Canada, elle pousse certains investisseurs mondiaux à se réfugier dans des actifs sûrs, ce qui profite dans de nombreux cas aux producteurs aurifères de la Colombie-Britannique.
La plus grande opportunité réside cependant dans l’intérêt accru des gouvernements fédéral et provinciaux pour le développement des ressources et dans le constat que, pour contrôler son propre avenir économique, le Canada doit accélérer les projets miniers, et le faire de manière responsable. En Colombie-Britannique, cela signifie réduire les obstacles administratifs et réglementaires sans compromettre le contrôle diligent, mais aussi mettre en place l’infrastructure nécessaire pour permettre aux groupes de Premières Nations de participer de manière significative aux discussions sur les projets.
L’incertitude est en train de créer un élan pour faire avancer les choses plus rapidement. Le Canada dispose des ressources, des talents, des compétences et des chaînes d’approvisionnement nécessaires. Nous devons à présent agir vite pour mettre nos produits sur le marché en temps voulu, avant que nos concurrents, y compris ceux des États-Unis, ne nous devancent. Il faut bien entendu y aller de façon responsable, impliquer les collectivités et tenir compte de l’impact environnemental des projets. Mais nous devons progresser avec détermination et tirer parti des travaux préparatoires qui ont déjà été réalisés pour mettre ces projets en service.
Avant que bon nombre des règles actuelles en matière de communication d’informations et de conformité ne soient adoptées, les exploitants de la Colombie-Britannique adhéraient déjà aux principes de responsabilité en matière de gérance environnementale, prouvant que le niveau des restrictions ne détermine pas le comportement des entreprises sur le terrain. De fait, une société minière a besoin que les collectivités locales et les divers groupes de parties prenantes soient mobilisés et participent de plein gré pour qu’un projet puisse être réalisé.
Dans ce contexte en pleine évolution, les sociétés minières devront faire preuve d’innovation pour accélérer leurs activités et accroître leur efficacité. Traditionnellement, le secteur s’est montré peu enclin à l’adoption de nouvelles technologies. Mais avec l’omniprésence de l’intelligence artificielle (IA), des mégadonnées et de la robotique dans l’économie au sens large, cet état d’esprit pourrait freiner les performances.
Étant donné les niveaux généralement favorables des prix des matières premières, notamment ceux du cuivre et de l’or, les sociétés d’exploitation ont la capacité financière d’essayer de nouvelles technologies minières.
Certaines de ces technologies ont été mises au point en Colombie-Britannique, comme la tomographie révolutionnaire d’Ideon et le dispositif de capteurs utilisant l’IA de MineSense Technologies qui fournit des informations sur le corps du minerai. Ces solutions et d’autres apportent déjà des avantages tangibles aux clients, ce qui pourrait ouvrir la voie à une relation symbiotique solide entre les secteurs minier et technologique canadiens.
Alors que les grandes sociétés minières s’adaptent au nouvel ordre mondial et que nos gouvernements s’engagent sérieusement en faveur d’une économie nationale faisant la part plus belle aux ressources, il importe d’envisager le long terme. En général, les sociétés d’exploration canadiennes ne bénéficient pas de fonds provenant d’exploitants prospères. Le marché actuel fonctionne essentiellement à deux vitesses, d’un côté de nombreux exploitants et promoteurs jouissant d’une situation financière solide et de perspectives positives et, de l’autre, des petites sociétés tout aussi nombreuses mais qui ont du mal à trouver des capitaux.
Accroître le financement dans le secteur est une nécessité. Les grands exploitants doivent réinvestir une part plus importante de leurs bénéfices dans l’exploration. Quant aux investisseurs institutionnels canadiens, ils devraient s’intéresser de plus près à ce secteur, en gardant à l’esprit la santé à long terme de l’économie nationale. Enfin, le gouvernement fédéral doit veiller à ce que ses politiques soient aussi efficaces que possible. Il pourrait, par exemple, rendre le crédit d’impôt pour l’exploration minière permanent au lieu d’exiger son renouvellement d’année en année. De telles mesures pourraient accroître les dépenses d’exploration, renforçant ainsi l’augmentation observée en 2024 par rapport à 2023.
Le Canada est en première ligne alors que les changements de politique aux États-Unis provoquent une incertitude économique dans le monde entier. Le secteur minier est en bonne position, à condition toutefois de préserver sa capacité d’adaptation et de bénéficier du soutien des gouvernements fédéral et provinciaux. Le secteur minier de la Colombie-Britannique produit des minéraux dont le monde a besoin, créant ainsi de nouvelles opportunités si nous agissons suffisamment vite.
|
2023 |
2024 |
2025(1) |
Charbon ($ US/tonne) |
263 |
240 |
198 |
Cuivre ($ US/lb) |
3,79 |
4,15 |
4,18 |
Or ($ US/oz) |
1 988 |
2 390 |
2 916 |
Taux de change moyen |
1,3497 | 1,3698 |
¹ 2025 Consensus des prévisions des prix des matières premières établi par les spécialistes mondiaux du secteur minier de la CIBC au 29 avril 2025, et taux de change de la Banque du Canada.
Type |
2024 |
2023 |
2022 |
2021 |
2020 |
Revenus miniers nets (2) |
14 479 |
14 494 |
16 551 |
12 351 |
8 098 |
Bénéfice net (avant impôt) |
2 892 |
2 955 |
5 466 |
4 203 |
-417 |
Bénéfice net en % des revenus (après impôt) | 16 % | 17 % | 27 % | 31 % | -8 % |
Flux de trésorerie d’exploitation |
5 796 |
5 738 |
8 195 |
5 165 |
2 612 |
Prélèvements fiscaux (3) |
640 |
1 098 |
1 057 |
670 |
382 |
Dépenses d’exploration et de mise en valeur |
190 |
182 |
118 |
149 |
270 |
Dépenses d’investissement |
3 647 |
2 575 |
2 072 |
1 999 |
1 619 |
² Les revenus miniers nets sont comptabilisés après déduction des coûts de fusion et de raffinage et des frais de transport et de commercialisation.
³ Comprend les impôts directs, les autres taxes et les déductions reliées à l’emploi.
Alors que la demande de minéraux s’intensifie et que l’industrie minière est confrontée à des pressions environnementales et géopolitiques croissantes, les entreprises établies au Canada font face à un contexte complexe mais riche en opportunités.
Pour explorer les défis et les innovations qui façonnent cette période charnière, Shelley Gilberg, leader, Marchés, Comptes gérés chez PwC Canada, s’est entretenue avec Andrée St-Germain, membre de conseil d’administration d’Ascot Resources et de Li-FT Power, et chef des finances d’Integra Resources.
Les points de vue, statistiques et opinions présentés ici appartiennent à des auteurs tiers et PwC décline toute responsabilité à cet égard. Cette clause de non-responsabilité s’applique également à tout commentaire formulé par un tiers.
De nombreuses entreprises considèrent l’intelligence artificielle (IA), l’apprentissage automatique et l’analytique des mégadonnées comme des technologiques essentielles pour conserver une longueur d’avance sur la concurrence, et elles s’empressent de les adopter.
Cependant, le secteur minier canadien a tendance à être plus prudent lorsqu’il est question d’adopter de nouvelles technologies, recherchant des solutions éprouvées qui offrent une plus-value claire avant de faire le saut.
« Cette industrie est complexe et exige avant tout des preuves de qualité. »
Ideon, dont le siège se trouve à Richmond, en Colombie-Britannique, utilise des technologies géophysiques évoluées pour obtenir des images à haute résolution des profondeurs de la terre. Les solutions d’intelligence souterraine d’Ideon ciblent les particules subatomiques appelées muons, qui proviennent des rayons cosmiques dans l’espace, et les interceptent à l’aide de capteurs perfectionnés placés sous terre. Avec une masse environ 200 fois supérieure à celle des électrons, les muons peuvent pénétrer profondément sous terre, perdant de l’énergie de manière prévisible lorsqu’ils rencontrent des matières de densité différente. Des mesures de densité plus élevées peuvent indiquer la présence d’une minéralisation à haute teneur.
Les solutions d’Ideon réduisent les risques et les coûts associés aux méthodes de prospection traditionnelles telles que le forage, tout en permettant de gagner du temps, d’améliorer la production et de diminuer l’impact sur l’environnement tout au long du cycle de vie de l’exploitation minière.
En délimitant les caractéristiques du sous-sol, la technologie réduit l’incertitude géologique, ce qui permet de raccourcir le délai de validation du potentiel d’un site cible. L’entreprise vend sa plateforme d’intelligence souterraine REVEAL sous la forme d’un service d’abonnement, en s’appuyant sur son matériel, ses logiciels et ses outils d’acquisition et d’analyse de données exclusifs.
La tomographie muonique n’est pas nouvelle en elle-même. Il y a plus de dix ans, les fondateurs d’Ideon ont commencé à élaborer une méthode pour appliquer cette science à la prospection minière souterraine. Les capteurs de la première génération avaient la taille et le poids d’une petite voiture. Depuis, ils ont été miniaturisés et peuvent désormais être installés dans un trou de forage standard ou au plafond d’un tunnel minier. Un programme d’imagerie type couvre des millions de mètres cubes de terre moyennant seulement quelques capteurs.
Les innovations de ce genre offrent des avantages clairs et mesurables, ce qui aide à persuader les sociétés minières de l’intérêt d’une collaboration plus étroite avec le secteur technologique.
Les points de vue, statistiques et opinions présentés ici appartiennent à des auteurs tiers et PwC décline toute responsabilité à cet égard. Cette clause de non-responsabilité s’applique également à tout commentaire formulé par un tiers.
Skeena Gold + Silver entame un nouveau chapitre passionnant. Son projet phare, Eskay Creek, progresse résolument dans les étapes de production, des autorisations et de l’ingénierie, et les travaux préliminaires sont en cours. La mine à ciel ouvert Eskay Creek est l’un des projets offrant les teneurs les plus élevées du monde. Mais son importance ne se limite pas à l’or, puisqu’elle renferme également des réserves considérables d’argent, ainsi que des minéraux critiques, notamment de l’antimoine, du cuivre, du zinc et du plomb.
Eskay Creek est située sur le territoire tahltan, dans le nord-ouest de la Colombie-Britannique. Engagée à protéger les droits, la culture et les terres des Tahltans, Skeena entend créer des avantages sociaux et économiques significatifs pour les communautés et les parties prenantes. Ce projet, qui constitue un moteur économique important pour les économies nationale et locale, devrait générer des emplois directs et indirects pendant de nombreuses années.
Le permis social d’exploitation de Skeena repose sur son partenariat avec la Nation tahltan. Ensemble, les deux parties ont franchi une étape historique dans le cadre de la loi intitulée Declaration on the Rights of Indigenous Peoples Act de la Colombie-Britannique. En 2022, la Nation tahltan et la province ont fait figure de pionnières en concluant le premier accord de prise de décision par consentement aux termes de cette loi.
Cette réalisation a jeté les bases pour qu’Eskay Creek devienne potentiellement le premier projet minier autorisé par un gouvernement autochtone sur la base de son certificat d’évaluation environnementale.
En août 2024, Skeena a déposé sa demande initiale de certificat d’évaluation environnementale auprès du bureau d’évaluation environnementale de la Colombie-Britannique pour un examen conjoint avec le gouvernement central Tahltan. La demande met en évidence les initiatives et les mesures d’atténuation que Skeena a mises en œuvre ou qu’elle mettra en œuvre pour protéger les ressources naturelles. Elle fournit également une évaluation de l’impact du projet dans des domaines clés : environnement, santé humaine, culture, aspects sociaux et économie. En avril 2025, Skeena a présenté une demande révisée qui intégrait les commentaires importants des nations autochtones, des organismes gouvernementaux et des communautés locales.
Le processus d’évaluation environnementale reflète la philosophie plus large de Skeena : les mines d’aujourd’hui doivent être construites en mettant l’accent sur la collaboration, la transparence et la prospérité partagée. Skeena croit qu’un projet minier réalisé avec soin et respect peut devenir un modèle pour le développement responsable et durable des ressources en Colombie-Britannique et ailleurs.
Les points de vue, statistiques et opinions présentés ici appartiennent à des auteurs tiers et PwC décline toute responsabilité à cet égard. Cette clause de non-responsabilité s’applique également à tout commentaire formulé par un tiers.
Lorsque Jeff More est entré dans le secteur minier il y a dix ans en tant que président et chef de la direction de MineSense Technologies Ltd., il a été surpris par la réticence de certaines entreprises face à l’innovation. Depuis, des années de travail avec les clients l’ont aidé à comprendre qu’étant donné la variabilité et la complexité du processus d’exploitation minière – du fait notamment de l’ampleur et des conditions naturelles des activités –, il est tout à fait normal que les entreprises abordent les investissements dans les nouvelles technologies avec prudence.
Aujourd’hui, il constate que les attitudes évoluent. « Je ressens qu’il y a un désir d’être plus innovant, dit-il. Il y a indéniablement une volonté de faire plus de place au numérique et on reconnaît l’importance des données. Une vague de changement est en train de se former dans le secteur minier ».
Établie à Vancouver, la société MineSense estime que sa technologie de caractérisation des minerais et d’analyse des données en temps réel fait partie de cette vague.
La solution de l’entreprise fait appel à un dispositif de fluorescence à rayons X installé dans les pelles et les godets des camions et jumelé à un logiciel utilisant des algorithmes d’apprentissage automatique pour évaluer la teneur du minerai en temps réel. Cette technologie permet de déterminer la teneur avec précision, de sorte que chaque chargement de camion peut être désigné comme minerai utile ou comme déchet et acheminé en conséquence. Outre l’amélioration de la récupération, le système MineSense permet de suivre et de planifier l’alimentation du broyeur. L’« ingrédient secret » réside dans l’intelligence artificielle, que l’entreprise entraîne à rechercher des éléments cibles et des marqueurs spécifiques dans le minerai, et dans la manière dont les données sont traduites en informations précises sur la minéralisation.
La technologie de l’entreprise augmente la quantité de métaux payables d’une mine tout en réduisant son intensité en carbone. Pour les clients, le rendement de l’investissement est élevé. MineSense a dans un premier temps travaillé avec des clients en Colombie-Britannique lors des étapes initiales, avant d’amorcer la commercialisation en 2019. Elle s’est depuis développée à l’échelle mondiale et tire des revenus d’activités au Chili, au Pérou, en Indonésie et aux États-Unis.
L’innovation dans le secteur minier ne fait pas qu’améliorer l’efficacité et réduire l’impact sur l’environnement. Elle attire également vers cette industrie davantage de jeunes talents, notamment des ingénieurs et des scientifiques de données qui n’auraient peut-être pas initialement envisagé de faire carrière dans l’exploitation minière.
« Ce que nous faisons est génial, et l’industrie fait des choses incroyables. Je pense que cela va continuer à attirer davantage d’innovations », déclare M. More.
Leader, Services au secteur minier, C.-B., PwC Canada
Tél. : +1 604 806 7160
Leader nationale, Services au secteur minier, PwC Canada
Tél. : +1 416 941 8233
Associée et leader nationale, Rapports et certification ESG, PwC Canada
Tél. : +1 604 806 7123